Prologue

Sommaire

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déambulait lentement dans les rues de Paris, la tête levée vers les bâtiments imposants qui l'entouraient. Si une ville aussi chargée d'histoire ne lui soufflait pas des mots de poésie, alors aucun lieu ne le pourrait. Depuis le début de la matinée, cherchait des coins d'arrondissements, des boulevards, des bâtiments ayant du caractère et racontant une histoire. avait déjà visité la tour Eiffel, flâné sur les Champs-Élysées et même visité la cathédrale Notre-Dame, mais cherchait quelque chose de plus, quelque chose qui toucherait en plein cœur et lui donnerait l'inspiration dont avait besoin pour écrire son prochain roman.

Alors qu' traversait un trottoir en évitant les vélos fous lancés à toute allure sur les pavés, une goutte s'écrasa sur son nez. La pluie surprit tout autant que les autres passants, qui s'empressèrent d'ouvrir leurs parapluies ou d'aller s'abriter. n'avait pas prévu un tel revirement de météo et sa veste ne possédait pas de capuche. courut vers l'abri le plus proche, et poussa la porte d'un commerce dont n'eut le temps de lire le nom. Le tintement guilleret d'une clochette annonça son arrivée. La porte se referma derrière , et put contempler le lieu dans lequel venait d'entrer.

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Devant s'étendait ce qui semblait être une sorte de salon. Un comptoir était installé sur sa gauche, tout de bois vêtu et brillant sous la lumière chaude des lampes à huile. Sur sa droite, plusieurs larges tables se présentaient, entourées de multiples chaises, canapés et fauteuils de velours qui donnait au lieu une ambiance feutrée. Sur chaque table était soigneusement disposé une nappe, ainsi que quelques carnets, romans et vieux livres. D'ailleurs, des livres, il y en avait partout ! Des étagères qui montaient au plafond épousaient la courbe des murs et croulaient sous le poids de ces pages reliées.

Les écrits n'étaient pas les seuls habitants des lieux. Des personnes se pressaient entre les tables, les plumes s'agitaient frénétiquement entre leurs mains et un brouhaha agréable se dégagait de la joyeuse foule. Accaparé par son observation, n'entendit pas la personne derrière le comptoir l'appeler. finit par remarquer les signes du barman, et s'avança vers lui. Derrière lui, une carte des cafés présentait les dernières nouveautés. Il s'agissait donc d'un café. Plus précisément d'un café littéraire, si les livres laissaient encore planer le doute. fut subjugué par la beauté des lieux, comme si avait été transporté dans un autre monde, un monde littéraire où les mots coulaient à flot.

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se sentit chez , comme si avait enfin trouvé sa place, là où les mots s'échappaient naturellement de sa plume. commanda un café noir et prit place à l'une des tables, prêt à être inspiré par l'atmosphère si particulière de ce café littéraire parisien.

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